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Closer Bernard Pivot. : qui est Monique, qui partage sa vie depuis plus de 60 ans rediff. Bernard Pivot annonce quitter l'Académie Goncourt, il était membre du jury depuis 2004 et président depuis 2014. Il entend 'retrouver un libre et . Cette derniÚre est écrivaine, elle évoque dansComme d'habitudeson fils Antoine, qui est atteint d
AprÚsavoir animé "Apostrophes" à 724 reprises de 1975 à 1990, Bernard Pivot a créé Bouillon de culture en janvier 1991. Cette émission abordait la littérature mais aussi le cinéma, le théùtre, les arts. Le 29 juin 2001,
Ausecours ! Les mots mâont mangĂ© Un Ă©crivain, laurĂ©at du prix Goncourt, raconte que dĂšs son plus jeune Ăąge, il sâest passionnĂ© pour les []
hDkx. 14h00 , le 14 dĂ©cembre 2018 C'est un dessin de Cabu qui date de dĂ©cembre 2014. Les mains dans les poches, appuyĂ© Ă son bureau, ÂHollande dit Ă Macron qui resserre son nĆud de cravate "Tu iras loin⊠à ton Ăąge, je n'avais pas encore fait descendre les notaires dans la rue!" Quatre ans plus tard, les notaires ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par beaucoup d'autres professions. Cabu Ă©tait un judicieux Ă©ditorialiste politique. On trouvera ce dessin page 271 de Cabu, une vie de dessinateur, de Jean-Luc Porquet. Par le texte - une biographie exhaustive, brillante, souvent drĂŽle, forcĂ©ment Ă©mouvante Ă la fin - et par l'image - photos, plusieurs centaines de dessins, certains inĂ©dits â, cet album place Cabu tout en haut de l'histoire du aussi - Cabu, lâhomme qui haĂŻssait la mort et ses marchandsGrĂące Ă sa gĂ©niale plume de dessinateur, il a Ă©tĂ© â et chaque fois avec quelle prĂ©cision, avec quelle intelligence! - reporter local, chroniqueur, critique culturel, commentateur de jazz, journaliste politique, pamphlĂ©taire, grand reporter, caricaturiste, illustrateur, etc. Tout l'intĂ©ressait, tout le passionnait, en sorte qu'il savait, de l'Ă©merveillement Ă l'indignation, du glamour Ă la colĂšre, exprimer avec force tous les sentiments que lui inspirait chaque jour la marche du monde. Il Ă©tait primesautier, il Ă©tait fĂ©roce. Il s'amusait, il Âmoquait, il ridiculisait. Avec l'ambition de faire rire. Et et mort du Grand DuducheJean-Luc Porquet Ă©crit que sa simplicitĂ© faisait oublier Ă ses confrĂšres la chance qu'ils avaient de le connaĂźtre "Ils cĂŽtoyaient un homme qui avait inventĂ© un monde, un ton, un mordant, une gouaille, un graphisme, Duduche et le Beauf, deux personnages Âappartenant Ă la culture populaire." Duduche, ÂlycĂ©en aux cheveux filasse, Âpotache dĂ©gingandĂ© aux mauvaises notes, libre, pas dupe et sympa, un peu le double de Cabu. Le Beauf, tout ce qu'il dĂ©testait Ă©pais du front et du bide, phallocrate, rĂ©ac, chasseur, hĂąbleur, inculte⊠Autres personnages créés par Cabu Catherine, la jolie pensionnaire du couvent des Oiseaux qui rĂȘve d'Ă©vasion ; l'adjudant Kronenbourg, militaire particuliĂšrement bornĂ© sur lequel Cabu passe son aversion de l'armĂ©e et de la ses vingt-sept mois passĂ©s en AlgĂ©rie, dans un rĂ©giment semi-disciplinaire, puis dans un rĂ©giment d'infanterie, l'ont rendu Ă jamais et profondĂ©ment antimilitariste. Il a Ă©tĂ© vite convaincu de l'absurditĂ© des combats, de l'existence de la torture. Jamais il n'oubliera ces deux annĂ©es de peur, de solitude, d'horreur. RentrĂ© en France, il deviendra un pacifiste radical entraĂźnant ses amis d'Hara-Kiri dans des manifestations pour le dĂ©sarmement et contre les essais atomiques. L'armĂ©e lui a intentĂ© six procĂšs. Pour injures publiques. Il les a tous perdus. Il n'en a pas pour autant Ă©té⊠Porquet raconte une Ă©mission d'Apostrophes â dont je n'ai gardĂ© aucun souvenir â oĂč je l'avais invitĂ© pour son album Ă bas toutes les armĂ©es! Il y avait en face de lui Jean Dutourd, qui l'a asticotĂ© assez habilement pour qu'il "perde la partie". Cabu ne m'en a pas tenu Ârigueur. Il a acceptĂ© huit fois mes invitations, soit pour prĂ©senter ses livres, soit pour commenter par ses dessins les propos des invitĂ©s. La rapiditĂ© du trait, la vivacitĂ© de son esprit, la qualitĂ© de son humour, tout concourait chez lui Ă illustrer une Ă©mission en direct. Il Ă©tait de presque toutes les soirĂ©es de ÂMichel Polac. Et des aprĂšs-midi de ÂDorothĂ©e! AbonnĂ© pendant dix ans Ă RĂ©crĂ© A2, il Ă©tait de nouveau le Grand Duduche qui savait jouer avec les enfants, mĂȘlant dans ses dessins enseignement et aussi - DorothĂ©e "SĂ©golĂšne, Cabu, la vache et moi"Du Canard enchaĂźnĂ© Ă Marie Claire en passant par Le FigaroLes annĂ©es Hara-Kiri puis les annĂ©es Charlie Hebdo dĂ©filent avec maestria. Et puis, surtout, Jean-Luc Porquet ayant Ă©tĂ© son confrĂšre et ami Ă l'hebdo satirique, les annĂ©es Canard enchaĂźnĂ©. Le lecteur est assis parmi les rĂ©dacteurs et dessinateurs, dans la hĂąte et l'effervescence de la fabrication du journal. Ce tĂ©moignage sur le fonctionnement du Canard est un est Ă©tonnĂ© par le nombre et la diversitĂ© des titres de presse auxquels Cabu a confiĂ© ses dessins Pilote, bien sĂ»r, mais aussi Paris-Presse, Le Journal du ÂDimanche oĂč, en 1965, il illustrait la chronique de Philippe Labro, Le Figaro, pour lequel il suivit le procĂšs Ben Barka, Le Figaro littĂ©raire, Marie Claire, L'Ăcho de la mode, Jazz Hot, Ă©videmment, La Revue de mĂ©decine, etc. La puissance de travail de Cabu n'avait d'Ă©gale que sa boulimique fan absolu des chansons de Charles Trenet, le dessinateur aussi de la joie de vivre, l'avocat de la non-violence nous a quittĂ©s sur l'image d'un sale type qui crachait le feu sur lui. "TrĂšs souvent, Ă©crit Jean-Luc Porquet â et c'est troublant de remarquer cela aprĂšs coup â, tu as dessinĂ© le Grand Duduche tabassĂ©, ensanglantĂ©, torturĂ©, massacrĂ©. Tu dessinais le pire pour qu'il n'arrive jamais." Le pire est arrivĂ© le 7 janvier 2015.
J'aime comment Falardeau semble gĂÂȘner, au final, d'entendre son texte lu par quelqu'un d'autre, accompagnĂ© d'Ă© quelqu'un de trĂšs humble, au final.
DâApostrophes, lâĂ©mission littĂ©raire la plus cĂ©lĂšbre de la tĂ©lĂ©vision Ă la prĂ©sidence de lâAcadĂ©mie Goncourt, dont il vient de prendre sa retraite, Bernard Pivot est lâhomme qui fit entrer la littĂ©rature dans le salon des Français. CooptĂ© Ă lâAcadĂ©mie Goncourt en 2004 -il a Ă©tĂ© le premier non-Ă©crivain Ă rejoindre la prestigieuse institution-, il en Ă©tait devenu le prĂ©sident en 2014, avant de se retirer ce mardi, Ă 84 ans, pour retrouver un libre et plein usage de son temps». Ce fou de littĂ©rature, dĂ©fenseur acharnĂ© de la langue française et ami sincĂšre des mots, a animĂ© durant 15 ans de 1975 Ă 1990 lâĂ©mission littĂ©raire Apostrophes qui, chaque vendredi, Ă©tait suivie par des millions de tĂ©lĂ©spectateurs. VĂȘtu de la blouse grise des instituteurs dâautrefois, Bernard Pivot est aussi celui qui tenta de rĂ©concilier les Français avec lâorthographe en organisant, Ă partir de 1985, les Dicos dâor», cĂ©lĂšbre championnat dâorthographe qui a remis la dictĂ©e au goĂ»t du jour. Cette appĂ©tence pour la langue française remonte Ă loin, expliquait Bernard Pivot en mars 2016 Ă lâoccasion de la prĂ©sentation de son livre Au secours! Les mots mâont mangĂ© Allary Editions. Je suis un enfant de la guerre. JâĂ©tais rĂ©fugiĂ© avec ma mĂšre dans un petit village du Beaujolais, et mes seuls livres Ă©taient un dictionnaire et les fables de La Fontaine. La Fontaine me parlait de âzĂ©phyrâ ou dââaquilonâ, et Le Petit Larousse me renseignait sur ces mots Ă©tranges», avait-il confiĂ©. Une de ses plus grandes fiertĂ©s est dâĂȘtre entrĂ© dans le Petit Larousse en 2013. Amateur de beaujolais Homme de lettres, au sens propre, il nâa Ă©crit Ă ce jour que deux romans Lâamour en vogue 1959 et Oui, mais quelle est la question? 2012. En parallĂšle, il est lâauteur de plusieurs essais, sur la langue française, mais aussi sur ses deux autres grandes passions le vin et le football. NĂ© Ă Lyon le 5 mai 1935 dans une famille de petits commerçants, il a passĂ© son enfance dans le Beaujolais et Ă©tait connu pour ĂȘtre un amateur Ă©clairĂ© des vins de ce terroir. On lui doit notamment un Dictionnaire amoureux du vin Plon, 2006 qui fait autoritĂ©. Fou de foot, il est restĂ© fidĂšle Ă lâAS Saint-Ătienne et Ă lâĂ©quipe de France. Ces derniĂšres annĂ©es, il a Ă©tĂ© trĂšs actif sur Twitter avec plus dâun million dâabonnĂ©s, partageant ses humeurs et ses vues. Mais, au-delĂ de toutes ses activitĂ©s, câest en tant que journaliste quâil aime se dĂ©finir. AprĂšs un passage au ProgrĂšs de Lyon, il entre au Figaro littĂ©raire en 1958. Chef de service au Figaro en 1971, il dĂ©missionne en 1974 aprĂšs un dĂ©saccord avec Jean dâOrmesson. LâacadĂ©micien aux yeux bleus sera nĂ©anmoins le recordman des passages dans les Ă©missions littĂ©raires de Pivot. Des invitĂ©s inoubliables Câest le jour de lâan 1967 que Pivot apparaĂźt pour la premiĂšre fois Ă la tĂ©lĂ©vision, pour Ă©voquer Johnny Hallyday et Sylvie Vartan⊠En 1974, aprĂšs lâĂ©clatement de lâORTF, il lance Apostrophes, diffusĂ© pour la 1re fois sur Antenne 2 le 10 janvier 1975. Il fonde la mĂȘme annĂ©e avec Jean-Louis Servan-Schreiber le magazine Lire. Apostrophes devient le rituel incontournable du vendredi soir jusquâen 1990. Il anime lâĂ©mission en direct, introduite par le concerto pour piano numĂ©ro 1 de Rachmaninov. On y rit beaucoup, on sâinsulte, on sâembrasse⊠Le public adore et les ventes de livres suivent. Les gĂ©ants des lettres se succĂšdent dans le salon» de Pivot qui sait crĂ©er une intimitĂ© avec ses invitĂ©s et rĂ©unir des duos improbables. Il y aura des moments inoubliables Cavanna taclant un Charles Bukowski ivre, avec un fameux Ta gueule, Bukowski!», lâinterview de Soljenitsyne, de Marguerite Duras ou de Patrick Modiano. Sagan, Barthes, Bradbury, Bourdieu, Eco, Le ClĂ©zio, Badinter, Levi-Strauss ou encore le prĂ©sident Mitterrand seront ses invitĂ©s. En 1987, il interviewera clandestinement Lech Walesa en Pologne. FacĂ©tieux, il soumet ses invitĂ©s au questionnaire de Pivot», inspirĂ© de celui de Proust. Quand Apostrophes sâarrĂȘte, lâinfatigable Bernard crĂ©e Bouillon de culture, Ă lâhorizon plus large que les livres. LâĂ©mission cesse en juin 2001. Le dernier numĂ©ro rassemble 1,2 million de tĂ©lĂ©spectateurs. Ce passionnĂ© de littĂ©rature tient rĂ©guliĂšrement une chronique dans le Journal du Dimanche.
J'ai prĂ©fĂ©rĂ© prendre les devants et dire d'une maniĂšre simple et agrĂ©able que j'arrĂȘterai Bouillon de culture Ă la fin de la saison. J'ai voulu Ă©viter toutes ces rumeurs, Ă©lucubrations et dĂ©mentis qui se sont succĂ©dĂ© l'an passĂ© et qui Ă©taient fort dĂ©sagrĂ©ables aussi bien pour moi que pour les dirigeants de France 2.» VoilĂ , c'est dit. Au Journal du Dimanche, Bernard Pivot, 65 ans, commente son annonce surprise vendredi soir. C'est la derniĂšre rentrĂ©e littĂ©raire pour moi», a dĂ©clarĂ© l'homme qui incarne depuis 27 ans la prĂ©sence, voire la rĂ©sistance, du livre face au dĂ©ferlement des images. Depuis 1973, poursuit-il dans son explication Ă sa future retraite, je fais une Ă©mission hebdomadaire consacrĂ©e Ă la culture en gĂ©nĂ©ral et aux livres en particulier et bientĂŽt ce sera fini.»France 2 a aussitĂŽt fait savoir qu'elle comprenait, en la regrettant», cette dĂ©cision, en rappelant tout ce que la chaĂźne lui doit depuis la crĂ©ation de Ouvrez les guillemets, puis en 1975 du magazine Apostrophes transformĂ© en Bouillon de donc pour les regrets, mais n'est-ce pas la fin d'une Ă©poque? Le prĂ©sident de France TĂ©lĂ©vision m'a assurĂ© au tĂ©lĂ©phone qu'il y aurait une Ă©mission Ă©videmment trĂšs diffĂ©rente Ă la rentrĂ©e. La direction de la chaĂźne a la volontĂ© de continuer Ă prĂ©senter une Ă©mission culturelle de prestige en septembre 2001.» Pivot n'en dira pas plus. Ni sur la tĂ©lĂ©vision, ni sur ses projets personnels. Reste donc un bilan professionnel remarquable. Le secret de son succĂšs auprĂšs du public, de son incroyable longĂ©vitĂ©, rĂ©side peut-ĂȘtre dans son inaltĂ©rable goĂ»t du bonheur cet amateur de vin beaujolais et de football aimait rĂ©pĂ©ter Je crois beaucoup au plaisir, Ă la culturiosité», au plaisir de la culture.» Pour lui, culture n'Ă©tait pas synonyme de tristesse. Ainsi, il a su rĂ©ussir les noces souvent difficiles de la littĂ©rature et du petit Ă©cran, rendre accessibles et populaires les plus grands Ă©crivains et amener Ă la littĂ©rature des rĂ©fractaires de l' Ă la journaliste Monique Pivot avec qui il a eu deux filles, Bernard Pivot a aussi dirigĂ© de 1975 Ă 1993 la rĂ©daction du mensuel Lire, crĂ©ant au dĂ©but des annĂ©es 90 les fameux Dicos d'or.
perfectionnĂ©s Ă©lectroniques chimiques biologiques atomiques et Ă neutrons sur les charniers dâaujourdâhui et demain. » 12 juin, Jean DieudonnĂ© est interviewĂ© par Bernard Pivot Ă lâĂ©mission Apostrophes Ă XVIII]1. Mais dĂšs Ă prĂ©sent jâai la conviction qu'une algĂšbre homotopique ou, dans une vision plus vaste, une algĂšbre topologique » telle que je lâenvisage, ne pourra ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e avec toute l'ampleur qui lui appartient, sans lesdits fondements catĂ©goriques. Il sâagit d'une thĂ©orie des grosses catĂ©gories que j'appelle Ă prĂ©sent accessibles », et des parties accessibles de celles-ci, en reprenant complĂštement la thĂ©orie provisoire que je prĂ©sente dans SGA 4 I 9 [2]. Jâai tissĂ© un tapis de prĂšs de deux cents pages sur ce thĂšme dâapparence anodine, et cela me fera plaisir de tâen prĂ©senter les grandes lignes, si cela t'intĂ©resse. Il quitte les Aumettes, fait Ă©tape chez une amie Ă Carcassonne, et lĂ , il brĂ»le un grand nombre de manuscrits. Il fait venir son ancien Ă©lĂšve Jean Malgoire, professeur Ă lâuniversitĂ© de Montpellier, et lui confie cinq cartons intacts, contenant 25000 pages de notes et articles. L âermite de L asserre En aoĂ»t 1991, Grothendieck sâinstalle incognito Ă Lasserre, hameau de Haute-AriĂšge, dans le Couserans, prĂšs de Saint-Girons, non loin du Vernet oĂč fut internĂ© son pĂšre. Il donne Ă de rares proches la consigne de ne communiquer son adresse Ă personne ; la consigne sera respectĂ©e puisque le public nâapprendra le lieu de sa retraite quâĂ sa mort. Le maire du village de 1983 Ă 1995, Daniel Fillola, dĂ©couvre par hasard lâimportance du nouvel arrivant en feuilletant Science et Vie. mĂšne une vie dâermite, et ne reçoit personne. Lasserre, vu de Clanet 553 m, dans le Couserans 1992. Mon ancien Ă©lĂšve Alain Genestier ENS 1986 58 soutient une thĂšse en gĂ©omĂ©trie algĂ©brique sous la direction de GĂ©rard Laumon, intitulĂ©e Ramification du revĂȘtement de Drinfeld ». Il publiera en 2007 un livre intitulĂ© Lâisomorphisme entre les tours de Lubin-Tate et de Drinfeld, avec Laurent Fargues et Vincent Lafforgue. Longtemps chercheur au CNRS, il est professeur des UniversitĂ©s Ă Nancy, oĂč il a dirigĂ© deux thĂšses, intitulĂ©es Compactifications de variĂ©tĂ©s de Siegel aux places de mauvaise rĂ©duction » en 2008, Le lemme fondamental mĂ©taplectique de Jacquet et Mao » en 2012. 58 Si je cite ici les parcours de quelques anciens Ă©lĂšves ayant croisĂ© les idĂ©es de Grothendieck, câest pour donner un vague aperçu de la postĂ©ritĂ© de ces idĂ©es. 29 novembre, mort de Jean DieudonnĂ© Ă Paris. 1994. AprĂšs sept ans de recherches, le britannique Andrew Wiles dĂ©montre la conjecture de Taniyma-Shimura-Weil, qui implique le Grand thĂ©orĂšme de Fermat. 1996. Claire Voisin construit un contre-exemple Ă la conjecture de Kodaira en dimension 4. En gĂ©omĂ©trie algĂ©brique complexe, un accent est mis sur certaines variĂ©tĂ©s compactes munies dâune mĂ©trique particuliĂšre les variĂ©tĂ©s kĂ€lhĂ©riennes. Pour bien comprendre la topologie de ces objets, il est important de comparer ces variĂ©tĂ©s aux variĂ©tĂ©s dites projectives. En 1960, le mathĂ©maticien Kunihiro Kodaira a prouvĂ© en sâappuyant sur sa classification des surfaces complexes quâen dimension 2, toute surface kĂ€hlerienne pouvait ĂȘtre dĂ©formĂ©e en une surface projective. Le tour de force de Claire Voisin fut de construire une variĂ©tĂ© kĂ€lherienne compacte en dimension 4 ou plus qui ne pouvait ĂȘtre obtenue par dĂ©formation dâune variĂ©tĂ© projective car elle nâa pas le mĂȘme type dâhomotopie et donc d'Ă©tablir que le rĂ©sultat de Kodaira nâĂ©tait pas valable en toute dimension. Vladimir VoĂŻevodski dĂ©montre la conjecture de John Williard Milnor 1970 Pour tout corps F de caractĂ©ristique diffĂ©rente de 2, la K-thĂ©orie de Milnor modulo 2 de F est isomorphe Ă sa cohomologie Ă©tale ou ce qui est Ă©quivalent, Ă la cohomologie de son groupe de Galois absolu, profini, Ă coefficients dans Z/2Z. » Grothendieck avait prĂ©venu ses amis et connaissances la fin du monde aurait lieu en octobre 1996. Le moment venu, rien ! Il leur envoie un rectificatif annonçant la fin du Tout » pour 2015 ou 2016. 1997. En janvier, dĂ©crit heure par heure, minute par minute, une journĂ©e pendant laquelle il pense Ă se suicider. 1998. 28 avril, Pierre Cartier annonce la mort de Bourbaki, dans une interview Ă LibĂ©ration. Jugement dâhumeur ou canular, Bourbaki est toujours en activitĂ© en 2020. A la fin du tome 2 de son traitĂ© dâAnalyse mathĂ©matique Springer, Roger Godement insĂšre une longue postface intitulĂ©e Science, technologie, armement ». 6 aoĂ»t, mort dâAndrĂ© Weil Ă Princeton. 10 novembre, mort de Jean Leray, Ă La Baule. 2001. Parution de la correspondance Grothendieck-Serre, par la SociĂ©tĂ© MathĂ©matique de France. Alain Connes reçoit le prix Crafoord pour ses travaux en gĂ©omĂ©trie non commutative. 2002. 4 juillet, mort de Laurent Schwartz Ă Paris. Laurent Lafforgue, qui a fait une thĂšse de gĂ©omĂ©trie algĂ©brique sous la direction de GĂ©rard Laumon, et qui est professeur Ă lâIHES, reçoit la mĂ©daille Fields au 24Ăšme congrĂšs international des mathĂ©maticiens, pour avoir dĂ©montrĂ© une partie des conjectures de Langlands. Vladimir VoĂŻevodski reçoit Ă©galement la mĂ©daille Fields pour avoir dĂ©veloppĂ© la notion dâhomotopie pour les variĂ©tĂ©s algĂ©briques et pour avoir formulĂ© la cohomologie motivique, permettant de dĂ©montrer de nombreuses conjectures, comme la conjecture de Milnor. 2003. Jean-Pierre Serre reçoit le prix Abel. 2006. En juin, mon ancien Ă©lĂšve Lionel Dorat ENS Lyon 1998 soutient sa thĂšse de doctorat Ă lâUniversitĂ© Louis Pasteur de Strasbourg, sur les G-structures entiĂšres de reprĂ©sentations cristallines » sous la direction de Wintenberger, approfondissant la thĂ©orie de Fontaine et Laffaille sur lâĂ©quivalence de la catĂ©gorie tannakienne des reprĂ©sentations cristallines du groupe de Galois dâun corps local K, et de la catĂ©gorie des Ί-modules filtrĂ©s sur K admissibles. 2008. Le 2 juin, sur France Culture, StĂ©phane DĂ©ligeorges consacre lâĂ©mission Continent Sciences Ă Grothendieck, pour ses 80 ans, avec la participation de Michel Demazure, Denis Guedj et Laurent Lafforgue. 13 aoĂ»t, mort dâHenri Cartan Ă Paris, Ă 104 ans. 2010. Le 3 janvier, rĂ©dige un texte interdisant la publication de ses Ă©crits. LâIHES, qui envisageait de rééditer ses travaux, stoppe net son projet. 24 avril, mort de Denis Guedj Ă Paris. NĂ© Ă SĂ©tif en 1940, il a comptĂ© en 1969 parmi les fondateurs, avec Claude Chevalley, du dĂ©partement de mathĂ©matiques du Centre universitaire de Vincennes, devenu lâuniversitĂ© Paris VIII. Il y a enseignĂ© lâhistoire des sciences et lâĂ©pistĂ©mologie. Collaborateur de LibĂ©ration de 1994 Ă 1997, il avait connu la cĂ©lĂ©britĂ© en 1998 avec Le ThĂ©orĂšme du Perroquet, en 2000 avec le MĂštre du Monde, et en 2005 avec ZĂ©ro. Denis Guedj Ă©tait un ami de Grothendieck. HervĂ© Nisic tourne un documentaire sur Grothendieck, Lâespace dâun homme, Il est lâun des premiers journalistes Ă se lancer sur ses traces. Jâai entendu parler du personnage Grothendieck en 2008. Le sujet et la perspective dâĂ©ventuellement le rencontrer mâont tout de suite passionnĂ©. » Son documentaire repose sur de nombreux tĂ©moignages. 2011. 23 mars, John Milnor prix Abel pour ses travaux en topologie, gĂ©omĂ©trie et algĂšbre. 30 avril, Daniel Quillen meurt Ă 70 ans Ă Gainesville, en Floride. En octobre, le mensuel GQ publie un article de Philippe Douroux, Alexandre Grothendieck, un voyage Ă la poursuite des choses Ă©videntes », disponible en ligne. 2012. Luc Illusie reçoit la mĂ©daille Emile Picard pour ses travaux fondamentaux sur le complexe cotangent, la formule de Picard-Lefschetz, la thĂ©orie de Hodge et la gĂ©omĂ©trie logarithmique ». 2013. 12 avril, au CollĂšge de France, Antoine Compagnon, professeur de littĂ©rature française, et Alain Connes, titulaire de la chaire dâanalyse et de gĂ©omĂ©trie, Ă©tablissent un parallĂšle entre A la recherche du temps perdu et RĂ©coltes et Semailles. Intelligence proustienne et imagination mathĂ©matique ? Pierre Deligne reçoit le prix Abel. Michael Artin, professeur Ă©mĂ©rite au MIT reçoit le prix Wolf. 2014, A la fin septembre, finit par accepter la prĂ©sence de ses enfants, qui lâaccompagnent jusquâau dernier jour. Il meurt le 13 novembre au matin, Ă lâhĂŽpital AriĂšge Couserans de Saint-Girons, situĂ© sur la commune de Saint-Lizier. La nouvelle fait le tour des rĂ©dactions du monde entier The New York Times, The Washington Post, The Guardian, The Independant, The TelegraphâŠ. LibĂ©ration lui consacre une page, sous la plume de Philippe Douroux Alexandre Grothendieck, ou la mort dâun gĂ©nie qui voulait se faire oublier Alexandre Grothendieck est mort jeudi matin Ă lâhĂŽpital de Saint-Girons AriĂšge, Ă lâĂąge de 86 ans. Un nom trop compliquĂ© Ă mĂ©moriser et une volontĂ© maintes fois affirmĂ©e de sâeffacer, dâeffacer sa vie et son Ćuvre, font que cette mort aurait dĂ» passer inaperçue. Mais lâhomme est trop grand et le mathĂ©maticien trop important pour que cet effacement soit total. A Sivens, les zadistes nâont sans doute jamais entendu parler de cet homme qui a ouvert une brĂšche politique, aprĂšs avoir reconstruit les maths dâaprĂšs Euclide. ⊠Philippe Douroux Le Monde titre, sous la plume de Philippe Pajot et StĂ©phane Foucart Alexandre Grothendieck, le plus grand mathĂ©maticien du XXe siĂšcle, est mort. Alexandre Grothendieck a bouleversĂ© la façon de faire des mathĂ©matiques avec sa nouvelle vision de la gĂ©omĂ©trie.⊠LâHumanitĂ© titre, plus sobrement Alexandre Grothendieck, gĂ©ant des mathĂ©matiques, est mort. Pierre Cartier dĂ©clare Il sâest retrouvĂ© lâun des crĂ©ateurs de la gĂ©omĂ©trie algĂ©brique, avec des idĂ©es extrĂȘme-ment gĂ©nĂ©rales, et des mĂ©thodes qui nâauraient pas dĂ» rĂ©ussir, parce que, en gros, il Ă©tait comme un aigle qui survole de trĂšs haut et qui plonge sur sa proie ». Le 16 novembre, Jean-Pierre Kahane 1926-2017 publie ce tĂ©moignage Grothendieck et MontpellierGrothendieck et MontpellierGrothendieck et MontpellierGrothendieck et Montpellier Comme tous les mathĂ©maticiens de ma gĂ©nĂ©ration jâai le souvenir de Grothendieck aux congrĂšs internationaux de Moscou 1966 et de Nice 1970 refusant dâaller Ă Moscou recevoir la mĂ©daille Fields, puis prenant Nice comme tribune pour son tournant Ă©cologiste. Mais jâai des souvenirs personnels plus anciens. Dâabord, un dĂźner chez Laurent et Marie-HĂ©lĂšne Schwartz. La conversation Ă©tait tombĂ©e sur le problĂšme de la synthĂšse spectrale tel que le formulait Schwartz, et elle sâen Ă©tait bien vite dĂ©tournĂ©e trop difficile pour moi, avait dĂ©clarĂ© Grothendieck. Quelques annĂ©es plus tard, il Ă©tait rĂ©solu par Malliavin. Et surtout, jâai le souvenir des copies dâexamen de Grothendieck Ă Montpellier. En 1954, quand je suis arrivĂ© Ă Montpellier, les mathĂ©matiques occupaient quelques salles du palais de lâuniversitĂ©, au dessus de la rue de lâUniversitĂ©, dans le centre de la vieille ville. Le corps enseignant comprenait cinq personnes trois professeurs, Soula, TurriĂšre et Couchet, et deux maĂźtres de confĂ©rence, Dives et moi. Pas dâassistant ni de chef de travaux. Soula, analyste, et TurriĂšre, mĂ©canicien, Ă©taient de vieux messieurs charmants, Couchet, mĂ©canicien, bien plus jeune, avait pris la succession dâHumbert, Dives avait Ă©tĂ© professeur titulaire Ă Clermont-Ferrand et rĂ©trogradĂ© comme collaborateur ; il fonctionnait en MathĂ©matiques gĂ©nĂ©rales, pour mon profit puisque jâavais les meilleurs Ă©tudiants en MPC. La ville Ă©tait dĂ©licieuse et assoupie. Les mathĂ©matiques avaient eu une bonne bibliothĂšque quand Denjoy Ă©tait Ă Montpellier, au dĂ©but du siĂšcle ; elle nâĂ©tait plus entretenue. On mâaccueillait en trublion sympathique. Un jour, avec Soula et TurriĂšre, la conversation Ă©tait tombĂ©e sur Grothendieck, quâils avaient eu comme Ă©tudiant. Ils ont sorti pour moi ses copies dâexamen de licence, et, dâun coup, mon respect pour eux a fait un bond en avant. Ces copies Ă©taient illisibles. Un examinateur aurait pu refuser de les lire. Mais ces vieux messieurs, Soula dâabord je crois, avaient senti ce qui se cachait derriĂšre Grothendieck, et il a passĂ© ses examens. Câest ensuite que, licenciĂ©, il sâest rendu Ă Nancy. Quand il est revenu Ă Montpellier tout avait changĂ©, sinon les paysages alentour. Nous nâen avons jamais parlĂ©, mais derriĂšre son retour il devait y avoir le souvenir des salles dominant la rue de lâUniversitĂ©, et une certaine reconnaissance pour les vieux messieurs charmants qui lui avaient ouvert les portes. » Jean-Pierre Kahane, 16 novembre 2014 avait confiĂ© en 1991 Ă son ancien Ă©lĂšve Jean Malgoire 20000 pages dĂ©posĂ©es dans 5 cartons, entreposĂ©es Ă lâuniversitĂ© de Montpellier. Mathieu Grothendieck fait venir Ă Lasserre le libraire parisien Jean-Bernard Gillot59, et lui confie les manuscrits de son graphomane de pĂšre, 3 cantines contenant 40000 pages soigneusement rangĂ©es dans 44 boĂźtes entoilĂ©es rĂ©alisĂ©es sur mesure, plus quelques bouteilles dâalcool de mĂ»re et de poire. Ces Ă©crits mathĂ©matiques, poĂ©tiques, philosophiques, mystiques, ont Ă©tĂ© explorĂ©s par Georges Malstiniotis, disciple du maĂźtre, mais sont loin dâĂȘtre inventoriĂ©s. Ils sont actuellement entreposĂ©s dans un lieu tenu secret Ă Paris. Il serait bon quâils soient classĂ©s trĂ©sor national. 59 Jean-Bernard Gillot tient la Librairie Alain Brieux, 48 rue Jacob, 75006 Paris. Une vie en trois photos⊠2015. PremiĂšre publication de RĂ©coltes et Semailles au Japon. Une traduction partielle en russe Ă©tait parue en 2002. 14 novembre Alexandre Grothendieck, ou le silence du gĂ©nie » Une vie, une oeuvre, France Culture, Perrine Kervran 2016. Le Canard enchaĂźnĂ©, 24 fĂ©vrier 2016 En mars, Bourbaki publie les chapitres 1 Ă 4 de Topologie algĂ©brique, chez Springer, premier volume du TraitĂ© publiĂ© depuis 1998. Andrew Wiles reçoit le prix Abel. 2 juin, Claire Voisin est Ă©lue titulaire de la chaire de GĂ©omĂ©trie algĂ©brique au CollĂšge de France. Elle est la premiĂšre mathĂ©maticienne Ă ĂȘtre Ă©lue. 21 juillet, mort de Roger Godement, Ă Villejuif. Godement Ă©tait assez Ă©loignĂ© de Grothendieck sur le plan mathĂ©matique, mais il en Ă©tait proche sur le plan politique. Ils partageaient la mĂȘme dĂ©testation des mathĂ©matiques mercenaires, et ils Ă©taient lâun et lâautre des imprĂ©cateurs au cĆur fidĂšle ». Septembre La revue Pour la science consacre un excellent dossier Ă Alexandre Grothendieck, rĂ©digĂ© par Winfried Scharlau, Jean Malgoire et Leila Schneps. 3 novembre LâhĂ©ritage dâAlexandre Grothendieck » La mĂ©thode scientifique, France Culture, Nicolas Martin.. Du 18 au 20 novembre, rencontres littĂ©raires Ă Pau Les idĂ©aux mĂšnent le monde », Pierre Cartier et Jean VallĂšs. 2017. 10 mai, les archives mathĂ©matiques dâAlexandre Grothendieck sont accessibles sur le web, via le site de lâUniversitĂ© de Montpellier pages sur au total peuvent ĂȘtre consultĂ©es. Ce sont des documents consignĂ©s par le savant entre 1949 et 1991. 30 septembre, mort de Vladimir VoĂŻevodski, Ă Princeton. 17 dĂ©cembre Alexandre Grothendieck, un mathĂ©maticien qui prit la tangente » Les
pour bernard pivot il etait de culture