1D epuis plusieurs décennies, mais surtout depuis un certain 11 septembre, le monde a pris conscience, avec stupeur pour sa grande majorité, de l’existence du terrorisme religieux et apprend à vivre, attentat après attentat, avec la réalité de l’intégrisme musulman. 2 Mais qui se demande vraiment comment la Foi peut conduire à la mort ?
Lamort est du domaine de la foi. Vous avez bien raison de croire que vous allez mourir bien sûr ; ça vous soutient. La mort est du domaine de la foi.pdf. Download PDF • 236KB. 55 vues 0 commentaire. Vous n'aimez plus ce post. Posts récents Voir tout. Joseph ROUZEL, Bris/collages. Écrire, toujours le ratage de l’objet, sa fuite dans les décombres et les ruines. Ça n’advient que
Mais c'est bien la mort de John John, fils de JFK et Jackie Kennedy, dans le crash du petit avion qu'il pilotait le 16 juillet 1999 qui achèvera
Lafidélité de Dieu est profondément liée à son amour ; de notre côté, ne nous trompons pas d’objectif : l’ objectif est d’aimer, pas en priorité d’être fidèle. C’est l’amour qui doit rester premier ; il est le fondement de la foi chrétienne. La fidélité n’est pas la condition de l’amour mais sa conséquence.
LaCongrégation pour la Doctrine de la Foi publie une lettre qui réitère la condamnation de toutes les formes d'euthanasie et de suicide assisté. «L’euthanasie est un crime. Ne pouvoir guérir ne dispense pas de soigner». Ayant à l'esprit les cas de ces dernières années, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publie
Nile courage ni la hargne du torero ne viendront, cette fois-ci, à bout du taureau noir. On le savait malade, alité, affaibli. Mais notre foi inébranlable a fait penser à un simple coup de corne du taureau qui n'empêchera pas au torero de se relever. Quelques courbatures, des cicatrices à peine referméesrien de plus, le torero se relèvera ! Et pourtantl'homme qui avait
Cest la région qui vise à renforcer la foi du serviteur de son Seigneur, en apprenant les noms d´Allah et Ses attributs. Aussi, est dédié à l´attention des gens à voir les signes d´Allah dans l´univers, Introduction à la LA FOI EN LA PREDESTINATION BONNE OU MAUVAISE
ho1i0a.
Envie de dire aux gens ”Profitez de l’instant” »Luc*, 35 ans, ingénieur, vit à BordeauxLors d’une mission en Afrique, en 2015, ma compagne, M., est décédée brutalement du paludisme, à l’âge de 26 ans. Nous étions ensemble depuis 4 ans, et même si son départ 6 mois auparavant avait été compliqué à vivre, j’attendais son retour avec impatience. Je ne l’ai jamais sa mort, tout s’est effondré. Les premières semaines ont été un cauchemar éveillé, l’enterrement a été presque aussi dur à vivre que l’annonce de sa disparition. Être devant le cercueil, avec la famille, ça rendait sa mort concrète, alors que je me disais que c’était impossible, qu’il devait s’agir d’une première année, cela a été la détresse complète et le flou. Comme la journée de la marmotte revécue en boucle dans le film Un jour sans fin » dès le matin au réveil, j’y pensais tout de suite et pleurais. Puis je partais au boulot une dizaine d’heures, je rentrais le soir à pied plus de 5 kilomètres, pour arriver chez moi le plus tard possible. Le week-end, j’apportais du travail à la maison. J’étais dans une fuite complète de la réalité. J’avais pas mal d’insomnies, des mois de colère, de rejet, j’ai tenté d’accepter. Je ne suis pas croyant, je n’ai pas cherché de recours dans la religion. Ni auprès d’un psy, même si j’y ai pensé. Ma façon de vivre ce deuil, c’était de me replier, ce qui n’est pas forcément la meilleure chose à faire. Plus tard, je suis parti en Bangkok, j’ai rencontré un Français qui avait perdu sa compagne il y a 5 ans. Il m’a confié qu’on passe un jour un cap, même si on n’oublie jamais. Ça m’a aidé. Un autre message, au moment du drame, m’a beaucoup touché. Celui d’un cousin qui m’a dit qu’en rentrant du travail, il serrerait sa femme et ses enfants un peu plus fort que d’habitude. C’est plein de petites choses positives comme ça qui aident à avancer, et me donnent plutôt envie de dire aux gens Profitez de l’instant ».J’avais mis des jolies photos de M. chez moi. Si j’apprends une bonne nouvelle, je regarde le cliché et je lui fais un sourire. J’ai juste peur de perdre le son de sa voix cassée qui me séduisait que la détresse est derrière moi, je suis plus sensible aux choses simples et belles. Quand je vois des vieux qui se tiennent la main, j’ai les yeux humides. Quand une étoile brille toute seule dans le ciel, je me dis C’est M. qui veille sur moi. » Je sais que c’est un mensonge, mais ça me fait du bien d’imaginer ça. Recueilli par Simon Barthélémy à Bordeaux- L’au-delà reste un grand saut dans l’inconnu »Sylvain Sismondi, 40 ans, communicant. Marié, 4 enfantsÀ 18 ans, j’ai vu la mort de près et cela a bouleversé ma perception de la vie et de la mort. C’était en 1995, au Maroc. J’ai failli être emporté par des inondations dans la vallée de l’Ourika. J’ai pu me réfugier in extremis sur le toit de l’hôtel de fortune où je logeais. Autour de moi, les maisons en torchis étaient emportées les unes après les ce moment-là , j’ai crié vers Dieu en lui demandant de me sauver. En un instant, j’ai eu conscience d’être passé à côté de ma vie, d’avoir très peu aimé. Au même moment, j’ai senti une grande lumière et une chaleur en moi. Alors même que la pluie torrentielle continuait à s’abattre et la boue à monter, je savais que j’étais sauvé. J’avais une deuxième chance dans la vie. Le lendemain, il y avait beaucoup de morts, notamment la petite fille de 7 ans du gérant de l’ expérience a donné une tonalité particulière à ma foi. Je sais que Dieu est puissant. Qu’il est lumière et qu’il est omniprésent dans nos vies. Aujourd’hui, lorsque je pense à ma fin, j’oscille entre la crainte du jugement au moment de la mort et la miséricorde de Dieu. Parfois, quand je me sens en intimité avec le Christ, je me dis que la solution est je suis en communion avec Lui, que je lui présente ma faiblesse et qu’il m’aime, alors le jugement au moment de la mort est déjà passé. Je suis déjà au ciel, puisque le ciel c’est d’être avec lui. Malgré ça, la mort en elle-même me fait peur, bien sûr. L’au-delà reste un grand saut dans l’inconnu, quoi qu’on en dise. Je vois la mort comme la pleine lumière, on y verra plus clair sur le sens de notre vie. Ce sera une par Clémence Houdaille- Parler de la mort n’est pas sinistre »Florence Deguet, 51 ans, bénévole en soins palliatifsIl y a 10 ans, j’ai commencé à être bénévole dans des services de soins palliatifs. Ce désir avait germé en moi lorsque j’avais 30 ans, lors de la mort de ma mère. J’avais alors été frappée par la solitude des personnes qui étaient hospitalisées avec elle. Par cette expérience, j’ai donc intégré assez jeune que la mort faisait partie de la vie. Une fois que l’on a intériorisé cela, je pense que l’on peut accueillir la mort plus facilement aussi bien pour soi que pour son 10 ans, j’observe que les gens parlent peu de la mort avant qu’elle se présente. Du coup, le jour où elle arrive, la violence est terrible, en particulier pour les proches. Il ne s’agit pas pour moi d’idéaliser la mort ou de nier sa violence, mais il me semble nécessaire de la voir en me semble que dans notre société, la mort est à la fois omniprésente et absente. On parle ainsi souvent de la mort des autres, mais beaucoup moins de la sienne. Pour prendre conscience de sa propre mort, il faut réfléchir, je crois, au sens de sa propre vie. En réalité, appréhender la mort n’a jamais fait de mal. Je pense que cela permet d’accueillir la réalité, la beauté de la vie et ce qui lui donne du moi, parler de la mort n’est pas sinistre, mais réaliste. J’en parle si l’on me sollicite, en essayant de l’associer à des anecdotes qui peuvent être plus légères, comme cette femme qui me dit un jour en souriant J’attends la mort, je n’ai guère que cela à faire ! » La mort n’est pas un sujet comme un autre. Il requiert de la fond, être bénévole en soins palliatifs me permet sans doute de vivre ma vie avec plus d’intensité. Mais je ne sais pas comment je réagirai quand je serai face à la mort. Peut-être aurai-je peur, ou serai-je odieuse. Il serait bien présomptueux d’avoir des certitudes dans ce par Loup Besmond de Senneville-La Toussaint en quelques repèresLa fête de la Toussaint est célébrée le 1er novembre. Il s’agit de la fête de tous les saints, reconnus comme tels par la canonisation, ou inconnus. Célébration joyeuse, la fête de la Toussaint témoigne de l’espérance chrétienne devant la 2 novembre, lendemain de la Toussaint, est la commémoration des fidèles défunts. Les catholiques sont invités à prier pour les morts, depuis qu’en 998, le monastère bénédictin de Cluny instaura la commémoration de tous les frères défunts ce jour-là . Cette pratique s’est répandue petit à petit jusqu’au XIIIe siècle, où Rome inscrivit ce jour de commémoration sur le calendrier de l’Église les protestants, c’est une journée du souvenir, et non une journée de prière pour le salut des 2 novembre n’étant pas férié en Europe, la pratique de se rendre sur la tombe de ses défunts a plutôt cours la veille, jour de la Toussaint.
Un ensemble de trois volumes se penche sur les fins dernières », un thème essentiel, quoique trop négligé aujourd’hui, pour la foi chrétienne L’ENFER. Affronter le désespoir LE le feu d’amour LE PARADIS. Goûter la joie éternelle de Jean-Marc BOT Éditions de l’Emmanuel, 2014, 9,90 € respectivement 168 p., 144 p. et 176 p. Voilà bien un véritable défi que de vouloir écrire aujourd’hui un livre entier consacré à chacun de ces sujets que sont l’enfer, le purgatoire et le paradis, et dans cet ordre-là correspondant à la célèbre Divine Comédie ! Disons sans attendre que le Père Jean-Marc BOT, prêtre du diocèse de Versailles, ancien curé de la cathédrale, actuel curé de St-Germain-en-Laye, l’a brillamment relevé avec ce triptyque, d’ailleurs déjà paru chez le même éditeur en 2002-2003, sous des sous-titres néanmoins un peu différents. Les fins dernières » négligées En effet, ces thèmes qui relèvent en plein de ce que l’on appelle les fins dernières » ont sans doute été trop abordés au cours des siècles précédents, avec parfois des excès divers et variés dans le moralisme, par exemple, ou les descriptions soient effrayantes, soit lénifiantes, de telle sorte que l’on en parle plus guère depuis quelques décennies et c’est bien dommage car il s’agit bien là d’aspects de la foi chrétienne qui ne sont pas de simples détails… Par exemple, il est devenu rare en ce début du vingt-et-unième siècle qu’un prêtre ou diacre développe longuement ces sujets-là dans son homélie dominicale et, ce, même quand les textes bibliques proposés s’y prêteraient plutôt bien ! Sensibilité spirituelle et sens littéraire Tant qu’à faire, le prend ses sujets de front, sans précaution particulière, avec toujours un ancrage fort tant dans l’Écriture Sainte que dans la Tradition de l’Église, y compris jusqu’au Catéchisme de l’Église catholique, assez souvent cité. Mais, oserais-je dire, cela ne saurait point suffire pour une pareille thématique somme toute assez délicate à traiter. Une grande sensibilité spirituelle est là bien nécessaire de même qu’un sens littéraire et poétique fortement affirmé, sans pour autant tomber ni dans la mièvrerie, ni dans la boursouflure. Et c’est sans doute là que notre auteur est décidément très bon ! Enfer En même temps, il assume une parole forte, comme dans le premier volume sur l’enfer où il n’hésite pas à titiller des théologiens, pourtant des maîtres dans leur discipline, comme le cardinal Hans Urs von Balthasar ou François Varillon, qui ne parlent pas assez, selon lui, de la réalité de l’enfer ; même Péguy est égratigné au passage, et il préfère s’appuyer sur quelques belles figures mystiques, surtout des femmes d’ailleurs, comme Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Angèle de Foligno ou Maître Eckhart ; tout de même, le cardinal Journet et Maritain trouvent grâce à ses yeux ! Purgatoire Dans le second volume sur le purgatoire, plus court, et, pour cause, moins enraciné dans la Bible, référence est faite aux papes du Moyen-Age ou au concile de Trente ; sur le plan historique, Bot s’appuie plutôt sur Jacques Le Goff et sa célèbre Naissance du purgatoire, sur le plan théologique plutôt sur François Varillon, mais, dès les premières pages, on sent bien que sa référence de prédilection en la matière est Dante ! Un des chapitres offre ici une belle réflexion sur la mort ; le dernier, peut-être parfois un peu hasardeux, souhaite répondre à cette question qui intéresse, voire parfois trouble, encore plus d’un catholique Comment aider les âmes du purgatoire ? » Paradis Enfin, dans l’ultime tome sur le paradis, il ouvre à nouveau un débat historique un peu oublié aujourd’hui, la controverse entre deux papes qui se sont succédé au 14ème siècle Jean XXII qui se trompa en soutenant, contrairement à la Tradition, que les âmes des défunts arrivés à la perfection n’entraient pas immédiatement après la mort dans la vision béatifique » ; heureusement, juste après lui, Benoît XII rectifia le tir en définissant une position théologique plus conforme à la tradition ! Mais, heureusement, ce petit livre ne fait pas que citer de telles controverses, ce qui pourrait paraître bien aride ! Non, puisqu’il évoque avec beaucoup de sensibilité spirituelle deux grands saints de notre Eglise dans leur désir d’absolu, que sont Augustin et Thérèse de Lisieux, si différents pourtant l’un de l’autre ! Qui plus est, il fait aussi judicieusement référence à de beaux textes d’écrivains, d’hier ou d’aujourd’hui, comme, bien sûr et d’abord, Dante mais aussi Lamartine, Victor Hugo, Baudelaire, Mallarmé, Claudel, Jean Guitton, Marie Noël, mais aussi François Cheng ou Christian Bobin, et même Philippe Sollers ! Dans un autre art, Messiaen est aussi joliment évoqué. Souvent, et c’est aussi original et appréciable, les chapitres se finissent par un poème écrit par Jean-Marc Bot lui-même. Enfin, le dernier chapitre est tout entier consacré à un sujet qui fut longtemps sensible, à savoir le sort des enfants morts avant d’avoir été baptisés. DAVID ROURE Toutes nos recensions peuvent être facilement retrouvées grâce à notre index par nom d’auteur régulièrement mis à jour. Dominique Greiner Thèmes associés
Qu'est-ce qu'un corps humain ?Qu'est-ce qu'un corps ? La réalité des corps peut être étudiée selon toute une échelle de points de vue scientifiques. Il y a les corps minéraux, dont on analyse la composition moléculaire et atomique. Il y a les corps vivants avec la double série du végétal et de l'animal, qui sont étudiés selon leurs composants biologiques. On enregistre déjà une différence de seuil entre le végétal et l'animal. La série animale, des protozoaires jusqu'aux singes supérieurs, telle qu'elle est expliquée dans l'interprétation de l'évolution, présente une série ascendante dans le domaine de la conscience et de la seuil nouveau et radical est franchi avec le corps humain. Sans doute celui-ci assume-t-il tous les "étages" inférieurs de l'être corporel. Nous sommes faits d'atomes, de molécules, de cellules, de systèmes végétatifs et nerveux. Notre corps obéit à toutes les lois de la biologie. Pourtant, il dépasse celles-ci de manière décisive par sa conscience réflexive, par sa raison, par la capacité de son langage. On ne peut ici séparer trop facilement le corps et l'âme. Car tout ce que nous vivons est indissociable de notre par lui que nous travaillons et pouvons agir sur la nature et transformer le monde. C'est par lui que nous pensons et parlons, entrant ainsi en relation avec les autres. Notre parole est immatérielle quant à son sens mais très matérielle, puisque notre bouche articule des sons avec notre souffle. Quand nous écrivons, c'est encore par la médiation de notre corps que nous formons les lettres sur le papier ou que nous tapons sur les touches d'un ordinateur et l'écriture de quelqu'un est jugée suffisamment révélatrice de sa personnalité pour donner lieu à des investigations graphologiques. C'est avec notre corps que nous aimons. Les gestes de l'amour passent par lui, tout en exprimant un sentiment qui va bien au-delà du corporel. Plus généralement, c'est dans notre corps que nous éprouvons joie et plaisir. Notre visage a une mobilité constante qui nous permet de manifester toute une palette de sentiments délicats par le sourire ou le rire, les pleurs ou la joie. Pensons aussi à la beauté spirituelle du corps humain quand tous ses membres sont expressifs, en particulier dans certaines danses, ou certains exploits sportifs, où le corps apparaît comme corps est aussi le lieu de notre souffrance, non seulement physique mais morale. Où est d'ailleurs la frontière exacte entre les deux ? L'angoisse intérieure, un grave échec sentimental ou professionnel ont des incidences corporelles. De son côté, l'épreuve de la maladie, qui est celle de tel ou tel organe ou fonction, est une souffrance authentiquement humaine, surtout quand elle met en cause notre espérance de vie. C'est pourquoi la mort, qui délie la relation intime que nous avons avec notre corps, est perçue comme une destruction de mesure que nous avançons en âge notre corps devient histoire. Il porte les traces des blessures physiques ou morales reçues. Bref, tout en notre corps est typiquement humain. Comme disait Péguy, le spirituel en nous est charnel et le charnel est spirituel. En vérité, nous n'avons pas un corps, mais nous sommes notre propre corps. Notre corps est un corps humain et donc un corps spirituel. L'anthropologie contemporaine parle volontiers de "corps-parlant" ou de "corps-signifiant". Elle souligne ainsi le fait que celui-ci est avant tout le lieu d'une existence personnelle, faite de langage et de communication. Le corps, c'est la mort à la sépultureAprès la mort de l'homme son corps devient cadavre et il est l'objet d'une sépulture. Ce changement de nom, mais aussi le respect qui lui est manifesté, traduisent qu'il ne s'agit plus et pourtant qu'il s'agit encore d'un corps humain. Le cadavre n'est plus corps du simple fait qu'il n'est plus parlant et signifiant. Demeure désormais inhabitée, il n'est plus le centre de relations d'une personne humaine. Il demeure cependant corps humain pour ceux qui ont connu et aimé l'être décédé. Il est pour eux le signe récapitulant toute son histoire et toutes les rencontres qu'ils ont eues avec lui. C'est pourquoi il reçoit une sépulture destinée à le respecter et à maintenir sa mémoire. L'homme est l'animal qui enterre ses morts, l'animal qui se souvient de ceux avec lesquels il a vécu et se rapporte à eux comme à des êtres qui existent encore de quelque si la mort de l'être cher apparaît comme une séparation absolue et définitive, l'ensevelissement respectueux trahit cependant l'espérance que tout n'est pas fini. Suivant les traditions religieuses, les survivants se laissent aller à penser que le défunt vit toujours, même s'il s'agit d'une existence diminuée. Ils essaient de préserver au maximum son corps de la désintégration embaumements, momification. Ou bien ils estiment qu'il continue à vivre dans la conscience de sa famille ou de son peuple par les traces que son action a corps ressuscite ?Parler de la résurrection des corps, ce n'est porter aucun jugement sur le sort des atomes, des molécules et des cellules. Autrefois, un apologiste chrétien du II° siècle, Athénagore d'Athènes, s'était laissé aller à répondre à des objections ridicules par leur matérialisme. Il évoquait le cas suivant. Il arrive à des poissons de manger des corps humains de naufragés. Mais les hommes mangent à leur tour les poissons. Supposons qu'un homme ait mangé la chair d'un poisson qui avait lui-même mangé la chair d'un homme. A la résurrection à qui cette chair appartiendrait-elle ? La question est ridicule. L'attitude de l'Eglise vis-à -vis de la crémation montre bien que la résurrection n'a rien à voir avec l'état de conservation d'un la tentation de rendre compte de la résurrection au plan matériel nous guette toujours. Il y a peu, un homme de science posa dans des conférences la question suivante "Les données de la science moderne permettent-elles de croire à la résurrection suivant le dogme catholique ?" L'auteur entend ramener la résurrection à un phénomène comme un autre, en l'abordant sous l'angle scientifique et en la considérant comme un phénomène, au même titre que la cristallisation ou la dilatation des métaux. La faille radicale d'une telle position est que la résurrection est ici pensée à l'intérieur de notre continuum spatio-temporel, sans doute comme un passage à une nouvelle perfection corporelle, mais qui conduit finalement à une vie du même ordre que la précédente. Or la résurrection n'est précisément pas un phénomène. La science n'a pas plus à dire que l'histoire sur la discontinuité radicale qui demeure entre notre monde et ce que le bon sens populaire appelle "l'autre monde", c'est-à -dire le monde de la vie en Dieu. Aucune discipline scientifique n'a de pertinence pour "prouver" la possibilité de la discontinuité du ressuscité n'est en effet pas représentable. Nous n'avons aucune image de ce que peut être un corps ressuscité dans un univers qui est au-delà du temps et de l'espace. Nous pouvons seulement percevoir quelques signes donnés de cette discontinuité à partir des récits évangéliques sur Jésus ressuscité. Encore, ceux-ci sont-ils des "pédagogies" adaptées à des hommes non la foi chrétienne, affirmer une résurrection du corps, c'est maintenir une forme de continuité à travers la discontinuité radicale entre corps mortel et corps ressuscité. Cette continuité concerne le corps humain en tant qu'il est humain, en tant qu'il a été inséparable de notre condition humaine et qu'il est la récapitulation de toute une histoire et l'expression d'une personnalité nous est dit en même temps que ce corps sera désormais un "corps spirituel", "un corps glorieux" et incorruptible, par opposition à notre "corps animé" et "corruptible". Cela peut paraître une contradiction dans les termes ce qui est esprit n'est pas corps et ce qui est corps n'est pas esprit, comme ce qui est vers n'était point prose pour monsieur Jourdain. Mais toute l'analyse proposée ci-dessus a montré que notre corps charnel est déjà spirituel à plus d'un titre. Il le sera alors complètement. Mais nul ne peut en dire plus, tout simplement parce que nul sur terre n'est encore ressuscité. Mais nous affirmons ainsi une réalité d'espérance et de foi qui va bien au-delà de la notion de l'immortalité de l' est le contenu du message de la résurrection de Jésus. Celui-ci se manifeste à ses apôtres comme le même, celui qu'ils ont connu mais qu'ils "reconnaissent" sous une forme tout autre, puisque le mode de communication qu'ils ont avec lui a complètement changé. Jésus n'est plus soumis aux limites de l'espace et du temps il les transcende et les domine complètement. Sa présence vient désormais d'ailleurs, elle vient du monde divin de les origines, ce message a fait difficulté, en particulier aux païens comme on le voit dans la scène des Actes des apôtres, où Paul annonce la résurrection devant l'Aréopage d'Athènes Ac 17, 32. Bien entendu, le message de la résurrection fut souvent à travers les siècles une pierre d'achoppement pour la foi chrétienne. Mais il fut aussi son levier le plus foi en la résurrection est-elle aujourd'hui possible ?L'homme moderne garde-t-il encore la capacité de croire en la résurrection ? Une telle idée fait-elle partie du "croyable disponible" de notre temps ? Le concept de résurrection n'apparaît plus, à première analyse, culturellement porteur de l'espérance humaine. La perspective rationaliste de notre modernité relègue volontiers cette idée au grenier des projections mythologiques du désir humain. Mais tout est-il dit par là ?Des analyses récentes de l'espérance humaine arrivent en effet à de tout autres conclusions. Le théologien luthérien allemand Wolfhart Pannenberg, développant des réflexions du philosophe d'inspiration marxiste Ernst Bloch, estime que, selon une constatation universelle, la destinée naturelle de l'homme ne trouve pas son achèvement définitif dans la finitude de sa vie terrestre. La facilité étonnante, avec laquelle l'homme d'aujourd'hui semble vivre sans s'inquiéter de la question de la mort risque d'être trompeuse "La superficialité n'est pas à elle seule une libération. Et l'étouffement ne donne pas à lui seul le sentiment d'une victoire". Plus précisément la phénoménologie de l'espérance montre qu'il appartient à la nature de l'être humain conscient d'espérer par-delà la mort. [...] Cette interrogation sans fin de l'homme sur lui-même se traduit par les espérances portant sur l'au-delà de la mort et dont font partie aussi bien l'idée de l'immortalité de l'âme que celle d'une résurrection des morts. [...] La "vie par-delà la mort" ne peut plus être conçue sous la forme de l'immortalité de l'âme, mais seulement comme un autre mode d'existence de l'homme tout entier. Or c'est ce que contient l'image d'une résurrection des analyses partent de l'expérience humaine la plus profonde. L'homme sait qu'il va mourir et il vit son existence comme une contradiction tragique entre son destin inéluctable et son désir de vivre de manière absolue. Dans cette situation il ressent un besoin radical de salut que l'on peut définir ainsi être sauvé, c'est vivre, vivre tout entier, vivre absolument, vivre heureux dans l'amour, vivre toujours dans une réconciliation définitive avec soi-même, avec les autres, avec l'univers et avec Dieu. La parenté sémantique du terme de salut avec celui de santé traduit bien cette donnée. On dit d'un homme revenu d'une maladie à risque mortel qu'il est sauvé !On peut donc dire que tout homme est habité par une espérance de sa propre résurrection, présente au fond de lui-même de manière incoercible. Elle est liée à notre "être-homme". Cette espérance est un trait de l'expérience décrite au début de ce livre. C'est elle qui nous permet de comprendre la résurrection de Jésus et d'y adhérer par la foi, puisque nous n'avons à notre disposition aucune expérience comparable. Il n'y a en effet pas de foi sans espérance, comme il n'y a pas d'espérance sans un minimum de foi.
Home » Quote » Jacques Lacan » „La mort est du domaine de la foi. Vous avez bien raison de croire que vous allez mourir bien sûr; ça vous soutient. Si vous n’y croyiez pas, est-ce que vous pourriez supporter la vie que vous avez? Si on n’était pas solidement appuyé sur cette certitude que ça finira, est-ce que vous pourriez supporter cette histoire? Néanmoins ce n’est qu’un acte de foi; le comble du comble, c’est que vous n’en êtes pas sûr!“ Tags Citations associées „C'est que, vois-tu, cette fois, je suis bel et bien occupé à mourir. Je sais, dit comme ça, à la première personne du singulier, c'est à n'y pas croire, et pourtant, à y bien réfléchir, c'est toujours à la première personne du singulier qu'on meurt pour de bon. Et c'est assez inacceptable, il faut bien le reconnaître.“
la mort est du domaine de la foi